Deux Mois en Indonésie : Le Bilan
- Jumaa
- 1 déc. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 janv.
Et voilà, nos deux mois en Indonésie touchent à leur fin. Dans quelques heures, nous embarquerons pour la Thaïlande, prêts à plonger dans une nouvelle culture et de nouveaux paysages. Mais avant de partir, un moment pour poser les valises et réfléchir à ce que nous avons vécu.
On est à plus de 11 800 km de chez nous, et avons parcouru plus de 2 000 km sur les terres indonésiennes. Deux mois, c’est court, surtout dans un pays aussi vaste et contrasté. Pourtant, c’est assez pour se faire une idée, s’émerveiller, parfois râler, et repartir avec des souvenirs pour la vie.
L’Indonésie, c’est quoi ?
Un pays magnifique, incroyablement varié, mais plein de contradictions. Entre ses plages de rêve, ses volcans majestueux, ses jungles luxuriantes et ses récifs coralliens parmi les plus beaux du monde, on en prend plein les yeux à chaque étape. Pourtant, cette beauté coexiste avec une pollution omniprésente dans certains endroits, des rivières qui débordent de plastique et une pauvreté qu’il est impossible d’ignorer.
Ce qui frappe, malgré tout, c’est la bienveillance des Indonésiens. Partout, des sourires. Partout, des gestes gentils, des "give me five" pour les enfants, des petites attentions dans les warungs ou sur les marchés. Voyager ici en famille, c’est découvrir un pays qui sait accueillir les petits comme les grands.

Nos étapes, nos coups de cœur
Chaque endroit visité nous a laissé une impression unique. Jakarta, malgré son chaos et son trafic infernal, nous a charmés par son authenticité. Karimunjawa, après une traversée mémorable en ferry, a été une parenthèse hors du temps avec ses plages désertes et sa simplicité. C’est là que nous avons pris nos premiers scooters en famille, une aventure en soi.
Ubud a été un concentré de culture : danses traditionnelles, yoga, massages, balades nocturnes et ruelles pleines de charme. Mais il faut être vigilant : marcher dans cette ville, c’est presque un sport extrême avec des trottoirs capricieux ! Les enfants ont adoré la forêt des singes, et on a partagé des moments inoubliables dans nos hôtels nichés au calme.
Puis il y a Munduk, où les cascades imposantes nous ont coupé le souffle, et Pemuteran, un paradis sous-marin où tortues et poissons tropicaux nous ont éblouis. Amed a été l’occasion de ralentir, de faire des châteaux de sable avec les enfants et de profiter de couchers de soleil incroyables sur le volcan Agung.
À Sidemen, nous avons exploré les rizières en scooter et fabriqué des bagues en argent dans un atelier traditionnel. Dormir chez l’habitant à Keliki, chez Ganyar, a été l’un des moments les plus authentiques de notre voyage, où nous avons appris tant de choses sur la culture balinaise.
Enfin, Sanur a été notre havre de paix. Les balades sur la digue, les marchés locaux et l’ambiance calme nous ont permis de nous reposer après l’agitation de Canggu, qui, soyons honnêtes, ne nous a pas vraiment conquis.

Les enfants : petits explorateurs en herbe
En deux mois, Marion et Martin ont grandi. Ils ont appris à nager sans bouée, un énorme pas en avant. Marion est maintenant à l’aise comme un poisson dans l’eau, et Martin, même si son style ressemble encore à celui "d’un petit chien", mais peut se débrouiller seul.
Voyager avec des enfants, c’est aussi s’adapter en permanence. Il n’y a pas de pause, pas de moment de répit. Les activités à deux, c’est impossible. Et parfois, on se retrouve à dégainer une application ou un film sur le téléphone pour les occuper dans un restaurant ou un warung. Mais les voir s’émerveiller devant une tortue, poser des questions sur un temple ou crier de joie en voyant des dauphins, ça n’a pas de prix.

La nourriture : entre piment et délices
La cuisine indonésienne est une aventure en elle-même. Les warungs locaux offrent des plats savoureux pour des prix dérisoires, même si l’hygiène des cuisines peut parfois inquiéter. Les enfants ont vite appris à éviter le sambal, cette sauce pimentée omniprésente, après quelques mauvaises surprises. Martin, grand amateur de ketchup, s’est fait piéger plus d’une fois en confondant le rouge du piment avec celui de la tomate.
Nous avons adoré les spécialités locales comme le nasi goreng, les brochettes satay, ou encore les desserts à base de noix de coco et de sucre de palme. Et il faut le dire : ici, même les restaurants qui paraissent luxueux restent très accessibles.

Voyager en Indonésie : les leçons apprises
Ce pays est idéal pour le slow travel. Prendre son temps, rester quelques jours dans un endroit pour vraiment s’imprégner de l’ambiance, c’est essentiel. Mais cela signifie aussi renoncer : nous avons raté des trésors sur Java, et nous n’avons même pas effleuré des endroits comme Flores ou Sumatra.
Côté pratique, tout est facile ici : logements pour tous les budgets, Grab pour se déplacer, warungs pour manger, et même les services de blanchisserie qui simplifient la vie. Mais voyager en famille implique des coûts supplémentaires, notamment pour les logements. Beaucoup de lieux ne sont pas adaptés aux familles, et louer deux chambres double souvent le budget.

Et maintenant ?
Nous quittons l’Indonésie avec des souvenirs plein la tête : observer les dauphins au lever du soleil, grimper un volcan en jeep, plonger parmi les récifs et les tortues, et simplement regarder les enfants jouer sur la plage. Deux mois, c’est trop court pour tout voir, mais assez pour tomber amoureux de ce pays.
Prochaine étape : la Thaïlande. Nous n’avons encore rien prévu, mais l’aventure continue. Merci de nous suivre et à très bientôt pour la suite de nos péripéties !

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